Expulsé pour un simple tatouage : Le calvaire d’un maquilleur gay vénézuélien dans une prison salvadorienne
- Florent DEPOILLY
- 9 avr.
- 2 min de lecture

Contexte : Une expulsion controversée
Andry Hernandez Romero, maquilleur vénézuélien et demandeur d’asile persécuté dans son pays pour son homosexualité et ses opinions politiques, a été expulsé par les États-Unis vers une prison de haute sécurité au Salvador.
Il est soupçonné d'être affilié au Tren de Aragua, un gang vénézuélien notoire. La justification officielle de son expulsion était basée sur la présence d'un tatouage sur son corps, que les autorités ont interprété comme un symbole lié à un gang.
Cette décision s’inscrit dans une politique d’expulsions en masse visant des migrants accusés, souvent sans preuve solide, d’appartenir à des gangs.
Pourquoi c’est important ? Cette affaire soulève des questions sur la protection des droits humains et les dérives des politiques migratoires américaines.
Enjeux : Une menace pour les droits fondamentaux
1. Droits des migrants :
Andry Hernandez Romero, comme de nombreux autres expulsés, n’a pas bénéficié d’un procès équitable avant son expulsion.
Son cas illustre les lacunes des procédures d’expulsion, où des preuves contestables – comme un tatouage – suffisent à justifier une déportation.
2. Discrimination et persécution :
En tant que membre de la communauté LGBTQ+, Andry fait face à des risques accrus de violences physiques et morales dans la prison de haute sécurité salvadorienne.
Son expulsion met en lumière la vulnérabilité des minorités dans un contexte migratoire.
3. Usage abusif des lois :
L’administration Trump a invoqué l’Alien Enemies Act, une loi rarement utilisée depuis la Seconde Guerre mondiale, pour contourner les garanties judiciaires habituelles.
Cela permet de qualifier des migrants de « terroristes » sans preuve tangible.
Faits de culture générale : Pourquoi cette expulsion choque
Le Salvador et la prison CECOT :
CECOT est une prison de haute sécurité controversée, connue pour ses conditions inhumaines et les abus subis par les détenus.
Les expulsés envoyés dans cette prison incluent des personnes sans casier judiciaire, souvent accusées sur la base de simples tatouages ou publications sur les réseaux sociaux.
Le gang Tren de Aragua :
Originaire du Venezuela, ce gang est accusé de nombreuses activités criminelles en Amérique latine.
Cependant, des migrants comme Andry sont souvent accusés à tort d’appartenir à ces groupes criminels en raison de preuves superficielles.
La communauté LGBTQ+ en danger :
Les personnes LGBTQ+ sont particulièrement exposées aux violences dans des environnements carcéraux, où leur orientation sexuelle devient une cible de persécutions.
Chiffres clés : Une réalité alarmante
238 : Nombre de migrants expulsés récemment vers le Salvador, dont Andry.
75 % : Proportion des expulsés sans casier judiciaire, selon une enquête de 60 Minutes.
22 % : Proportion des expulsés ayant des antécédents, souvent pour des délits mineurs.
0 : Nombre de preuves solides trouvées contre Andry par son avocate ou les médias.
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