Peine de mort : Trois pays concentrent 91 % des exécutions dans le monde
- Florent DEPOILLY
- 8 avr.
- 2 min de lecture

Contexte : Une année marquée par un sombre record
Le rapport annuel d’Amnesty International sur la peine de mort révèle des chiffres alarmants pour l’année 2024. Avec 1.518 exécutions recensées dans 15 pays, le nombre d’exécutions atteint son plus haut niveau depuis 2015 (1.634).
Ce constat souligne la persistance de la peine capitale dans certaines régions du monde, malgré une baisse globale du nombre de pays y ayant recours.
Les chiffres clés
91 % des exécutions concentrées dans trois pays :
Iran : 972 exécutions en 2024, soit 119 de plus qu’en 2023.
Arabie saoudite : 345 exécutions, un chiffre doublé par rapport à l’année précédente.
Irak : 63 exécutions, un total quadruplé en un an.
Les cinq pays exécutant le plus : Chine (chiffres non confirmés mais estimés très élevés), Iran, Arabie saoudite, Irak, et Yémen.
Un contraste positif : Le nombre de pays ayant appliqué la peine de mort a atteint son plus bas niveau historique pour la deuxième année consécutive.
Des pratiques contraires au droit international
Exécutions jugées illégales : Plus de 40 % des exécutions recensées sont liées à des infractions concernant les stupéfiants, en violation du droit international qui réserve la peine de mort aux « crimes les plus graves ».
Répression politique : Dans certains pays du Moyen-Orient, les condamnations à mort sont utilisées pour réduire au silence les opposants politiques, les défenseurs des droits humains et les minorités.
L’ombre de la Chine
Amnesty International souligne le manque de transparence concernant la Chine, qui reste le pays pratiquant le plus d’exécutions, bien que les chiffres exacts soient inaccessibles en raison d’un secret d’État. Des situations similaires sont observées en Corée du Nord et au Vietnam.
La peine de mort comme outil politique
Instrumentalisation de la peur : Certains dirigeants, comme Donald Trump aux États-Unis, ont invoqué la peine de mort pour des motifs de sécurité publique, ciblant notamment les criminels violents.
Un recul mondial : Malgré ces pratiques, Amnesty International note un recul progressif de la peine capitale à l’échelle mondiale, témoignant d’une prise de conscience croissante de son caractère cruel et inhumain.
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