C’est officiel : les Pyrénées ont décidé de nous offrir un début de saison… à sec.
Le domaine skiable de Grandvalira, le plus grand du massif, a dû repousser son ouverture faute de neige. Prévue pour le 30 novembre, l’inauguration est désormais reportée au pont de la Constitution espagnole, début décembre.
D’ici là, les skieurs devront se contenter de randonnées sur gazon ou, pourquoi pas, d’un nouveau sport : la luge sur boue.
2200 mètres d’altitude et pas un flocon à l’horizon
Les webcams de Grandvalira ne mentent pas : même à 2200 mètres, c’est plus ambiance terre battue que poudreuse.
Avec des températures nocturnes stagnant autour de 3 à 4°C, la neige préfère rester un concept lointain.
« Les stations concentrent tous leurs efforts pour débuter la saison début décembre », précise l’exploitant.
Traduction : on croise les doigts pour un miracle météorologique.
Des reports en série et des canons à neige en surchauffe
Grandvalira n’est pas seule à jouer la carte de l’attente. Les Angles, Font-Romeu Pyrénées 2000, et consorts sont tous dans la même galère climatique.
Malgré des investissements dans des canons à neige de pointe, les températures trop douces rendent leur efficacité… disons, floconneuse.
Et ce n’est qu’un début.
Selon Météo-France, le dérèglement climatique touche plus durement les régions montagneuses. À basse et moyenne altitude, l’enneigement pourrait chuter de 10 à 40% d’ici 2050.
En clair, la descente est plus rapide que sur une piste noire.
Faut-il troquer les skis pour des chaussures de rando ?
Face à cette météo capricieuse, une question s’impose : les stations des Pyrénées doivent-elles se réinventer ? Randonnées, spas, tyroliennes ?
Le ski reste roi, mais si la neige continue de snober les montagnes, les stations pourraient devoir trouver des moyens de remplir leurs pistes… même sans flocons.
En attendant, préparez vos bottes de pluie, ça risque de glisser, mais pas comme prévu.